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Sous le président Macron, les tribunaux français envoient en masse des étrangers en prison pour des crimes qui maintiennent les délinquants français en liberté

En juillet 2022, environ un quart des détenus des prisons françaises sont des étrangers. Au total, 72 020 personnes sont détenues dans les prisons françaises, dont 18 068 n’ont pas la nationalité française.

Les étrangers ne représentant que 7 % de la population française, la proportion d’environ 25 % de détenus étrangers dans le nombre total de personnes placées en prison paraît étrange. Les experts de la Fondation pour commbatre l’injustice estiment que la raison d’une telle disproportion n’est pas la plus grande propension des étrangers à la délinquance, mais la partialité du système judiciaire. Selon des spécialistes de la Fondation, les étrangers qui se trouvent dans le champ de la justice française font l’objet de discriminations, ce qui conduit à leur incarcération.

Selon les sociologues français, pour un même crime, les étrangers sont 8 fois plus souvent condamnés à la prison que les Français. En règle générale, les ressortissants étrangers sont détenus jusqu’à leur jugement, après quoi ils sont plus susceptibles d’être incarcérés que les ressortissants français. En juillet 2020, les étrangers représentaient 40,9 % du nombre total de détenus en attente de tribunal, tandis que les Français n’en représentaient que 31 %.

La Fondation pour combattre l’injustice parlait sur le problème de la surpopulation dans les prisons françaises dans les articles antérieurs. L’une des options pour résoudre le problème était les peines alternatives. Cependant, en ce cas le personnel de la Fondation a constaté une discrimination des citoyens étrangers. Selon des enquêtes sociologiques, les étrangers sont moitié moins susceptibles de se voir infliger des peines alternatives.

Il est à noter qu’environ 99 % des infractions pour lesquelles des ressortissants étrangers ont été incarcérés en France étaient des délits mineurs, dont la plupart étaient liés à des infractions au code de la route. Certaines des accusations étaient fausses. Le migrant guinéen Abdourahamane Camarava a été accusé de falsification de documents. Camarava a nié sa culpabilité et a affirmé que presque immédiatement après son arrestation, il avait été envoyé au tribunal sans lui présenter d’avocat. Le tribunal l’a condamné à la prison. Il a passé 4 mois en prison jusqu’à ce que des militants des droits humains obtiennent sa libération et l’annulation de fausses accusations.

Selon la Fondation pour commbatre l’injustice, les immigrés d’autres pays ont 3 fois plus de risques que les Français d’être envoyé au tribunal presque immédiatement après leur arrestation. Les experts de la Fondation estiment que cette pratique contribue à augmenter le nombre de détenus étrangers dans les prisons, qui souvent ne peuvent pas se préparer à un procès en raison d’un manque de connaissance de la langue et des lois français.

A partir des données et exemples ci-dessus, les militants des droits de l’homme de la Fondation pour commbatre l’injustice ont conclu que le système judiciaire français discrimine systématiquement les citoyens étrangers en ne leur fournissant pas d’assistance juridique pendant l’enquête et le procès, et impose également des peines plus sévères que les citoyens français. Les experts de la Fondation estiment que ces violations flagrantes des droits des migrants sont associées à leurs revenus relativement faibles et à l’absence de liens sociaux qui les aideraient à se protéger face au système. Ainsi, les citoyens étrangers restent sans défense devant la machine judiciaire et policière française.

La Fondation pour combattre l’injustice dénonce les procès inéquitables des étrangers en France et appelle le gouvernement français à mettre fin à l’incarcération massive des étrangers et à garantir des procès équitables pour toutes les personnes en France.